Retour sur la journée nationale RaceAndCare du 6 juillet 2024

Le 6 juillet dernier, la Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH), France Galop et la SETF ont organisé la 2ème édition de la Journée Nationale #raceandcare, parrainée par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. Événement 100% digital, les acteurs de la filière ont pu témoigner de leur engagement en faveur du bien-être équin, sur Instagram via des photos et des vidéos avec l’hashtag #RaceandCare.

Une 2ème édition couronnée de succès !

Si l’année dernière, le contenu vidéo avait été vu 2 400 fois, cette année, le nombre de vues s’élève à plus de 90 000 ! Les équipes de la FNCH, du Trot et du Galop se sont mobilisées pour assurer la retransmission dans toute la France de 13 directs sur les plateformes sous l’hashtag #RaceandCare. Le résultat est sans commune mesure avec la première année en dépassant les 220 000 impressions.

Le succès provient de la qualité du contenu :

- Du contenu pédagogique multimédia à retrouver sur la page Instagram @RaceandCare
- Des Lives tout au long de la journée aux côtés d’acteurs des courses, de professionnels du soin et des hippodromes
- De multiples témoignages sur les réseaux sociaux pour valoriser les parcours de tous et les initiatives en termes de bien-être équin

L’opération digitale a mobilisé près de 400 acteurs de la filière, un chiffre marquant démontrant l’engagement de l’écosystème des courses dans l’indispensable exercice de pédagogie pour expliquer la relation au cheval et la réalité de sa bientraitance.

Pour cette deuxième édition, la FNCH a accompagné les professionnels pour une meilleure promotion de leurs initiatives via un kit de communication dédié et facilitant la prise en main des réseaux sociaux. Grâce à cette boîte à outils, ils ont été plus nombreux à anticiper la création de vidéos en amont de la Journée Nationale #RaceandCare, entraînant une réelle montée de gamme des contenus publiés.

En clôture de cet événement, la FNCH a appelé les professionnels de la filière à poursuivre leurs témoignages au quotidien afin de valoriser leur engagement et leur savoir-faire en matière de bientraitance équine.

En 2005, le règlement n°1/2005 du Conseil de l’Union Européenne, du 22 décembre 2004, relatif à la protection des animaux pendant le transport, est entré en vigueur sur le continent européen. Pour faciliter l’appropriation de ces règles par les professionnels et partager les bonnes pratiques lors du transport de chevaux de course, la FNCH va désormais plus loin en proposant un véritable « Guide du transport » à destination des socio-professionnels.

Chaque jour des centaines de chevaux sont transportées sur les hippodromes ou dans les haras. Des trajets qui peuvent paraître banals mais qui sont rigoureusement encadrés et contrôlés par les forces de l’ordre. Le « Guide du transport » est d’une part un rappel des bons usages du transport des chevaux de course, mais aussi et surtout un document détaillé qui liste les bonnes pratiques en termes de bien-être équin. 

Que trouve-t-on dans Le « Guide du transport » ?

Il rappelle notamment que les conducteurs et les convoyeurs doivent obligatoirement détenir un Certificat de compétence, et doivent également respecter les temps de conduite et ceux de repos. Il précise également les documents d’identification du cheval et de justification de son transport que le transporteur doit avoir en sa possession, ainsi que les règles applicables aux véhicules, telles que le respect du poids autorisé.

Trois grands thèmes des conditions de transport sont mis en avant. Le premier concerne « la protection des équidés » et aborde notamment les plages horaires qui sont interdites les jours de canicule. Les deuxième et troisième sont consacrés aux équipements des véhicules lors des voyages inférieurs et supérieurs à huit heures. La surface de voyage, le système d’aération ou de ventilation, la présence d’un sol anti-dérapant ou encore le nettoyage et la désinfection après chaque transport sont ainsi détaillés dans le guide.

Depuis 2023, la FNCH a créé son podcast afin de partager avec les socio professionnels les bonnes pratiques et les dernières informations scientifiques sur le bien-être équin.

En 2022, un tiers des contrôles positifs antidopage étaient liés aux contaminations par l’alimentation. Dans ce septième numéro du podcast, Hélène Bourguignon, Cheffe du service de biologie équine de la FNCH, interviewée par le journaliste Maxime Bourrat, aborde le cas des fourrages, des litières, mais aussi des plantes présentes dans les pâtures qui peuvent être vecteurs de substances prohibées. Un épisode éducatif et instructif pour tous que nous vous invitons à découvrir.

La FNCH a récemment centralisé l'ensemble de ses ressources sur une page dédiée, offrant ainsi un accès simplifié à toutes les informations essentielles. De plus, chaque podcast est désormais accompagné d'une fiche pratique qui récapitule les points clés abordés, permettant aux professionnels de disposer d'un résumé clair et concis des sujets traités : cliquez ici

Présenter les courses hippiques comme un sport accessible à travers le prisme de l’école, voici le projet de « School’s Education Programme », un programme proposé au Royaume-Uni par « Racing To School ».

En 2001, l’association caritative et éducative « Racing To School » est fondée afin d’inspirer les jeunes générations autour d’événements éducatifs gratuits, interactifs, sur les hippodromes, et à destination des écoles. Ciblant en priorité des élèves aux besoins spécifiques, issus des quartiers défavorisés et des zones rurales, « Racing To School » propose deux programmes. Parmi eux, « School’s Education Programme » fait découvrir les courses hippiques aux élèves en les leur présentant d’une part comme un sport accessible, et d’autre part en les sensibilisant au bien-être équin. Une action portée et encadrée par d’anciens professionnels du monde des courses, au profil varié. 

Un programme adapté selon l’âge

Pour les élèves du primaire, « School’s Education Programme » invite les écoles sur l’hippodrome pour une découverte immersive des courses hippiques tout en leur faisant travailler les différentes matières scolaires. À l’aide d’un cahier d’exercices de 35 pages, les enfants travaillent leur vocabulaire en découvrant par exemple les différents obstacles, leur composition, mais aussi la façon dont la sécurité des chevaux est garantie. Ils pratiquent également les mathématiques en calculant quel périmètre le rond de présentation doit mesurer afin d’offrir suffisamment d’espace aux chevaux. Ils sont également invités à composer une assiette équilibrée en imaginant de quoi se compose les repas des jockeys qui doivent surveiller leur poids. Mais le programme ne s’arrête pas là puisque les professeurs sont encouragés à prolonger l’aventure à l’aide de vidéos interactives de six minutes chacune.

« School’s Education Programme » aide aussi les écoles du secondaire à mettre en place des programmes d’orientation professionnelle en leur faisant découvrir la large palette de métiers offertes par l’univers des courses hippiques. En contribuant à la promotion des courses hippiques à travers le Royaume-Uni et en mettant en avant les actions en faveur du bien-être équin, « School’s Education Programme » partage de nombreuses valeurs avec la FNCH qui, rappelons-le, a créé son « Pack scolaire », en 2022.

Découvrez le cahier d'exercices "Racing to School" : cliquez ici 

Une approche innovante du Docteur Vétérinaire Morgane Schambourg pour identifier les chevaux traités, avec une étude prévue pour 2025 en partenariat avec la FFE et la SHF.

Les névrectomies chirurgicales ou chimiques sont interdites depuis 2006 chez les chevaux de course, au trot comme au galop, pour des raisons d’éthique, de sécurité et de lutte anti-dopage. Il s’agit toutefois d’une pratique qui peut être difficile à détecter. Pour permettre une identification rapide des chevaux potentiellement concernés sur le lieu même de la compétition, le Docteur Vétérinaire Morgane Schambourg a mis en place une méthode d’évaluation du seuil de réaction après application d’une pression cutanée sur le paturon qui est utilisée avec succès depuis plusieurs années en courses d’endurance. La filière hippique, en partenariat avec la FFE et la SHF, envisage de lancer, courant 2025, une étude pour adapter cet outil aux chevaux de courses et à d’autres catégories de chevaux de sport. Un dossier va être soumis au Conseil Scientifique de la filière équine.

Quand Gali d’Ange, ancien cheval d’obstacle, entre dans la vie de Félicia, cette dernière pense ne pas être prête pour cette nouvelle aventure. Mais son pur-sang va rapidement lui prouver le contraire. 

 Quel est votre parcours dans l’équitation ?

J’ai commencé à monter à cheval à 11-12 ans. Rapidement, j’ai pris une demi-pension car je passais mes journées au centre équestre. Tornade, la jument Frison dont je m’occupais, était difficile, mais je me suis accrochée. Après dix ans, sa propriétaire me l’a offerte. Il y a environ cinq ans, nous avons fait de la compétition à notre rythme, car Tornade vieillissait. Malheureusement, une semaine avant mon anniversaire, elle a fait une crise cardiaque à 21 ans. Sa perte a été très difficile pour moi, mais c’est alors que Gali d’Ange est entré dans ma vie…

Pourquoi avoir acheté un ancien cheval de course et pourquoi vous êtes-vous tournée vers une écurie de reconversion ?

Axelle Toussaint, une amie de longue date, fait un travail remarquable avec les anciens chevaux de course au sein des « Réformés des courses de Chazey ». J’avais déjà remarqué que ces chevaux reconvertis sont des élèves exemplaires, donnant tout sans compter. Bien que je connaissais cela à travers mes échanges avec Axelle, j’ai eu un coup de cœur pour Gali d’Ange en visionnant des vidéos, et Axelle ne m’en disait que du bien. Cependant, Tornade vieillissait, et je devais lui accorder plus de temps et de soins, donc je n’étais pas prête à m’investir avec un autre cheval, surtout un jeune.

Puis, Tornade est partie soudainement. Le jour de mon anniversaire, le 19 avril, mon compagnon m’a fait une surprise : Gali est entré dans ma vie. Je ne l’avais jamais monté, mais Axelle savait que nos tempéraments s’accorderaient et que j’avais le niveau pour Gali.

Comment s’est faite l’adaptation de Gali d’Ange à sa nouvelle vie ?

Il m’était difficile de me lancer dans une nouvelle histoire, mais Gali est entré discrètement dans ma vie, me permettant de créer une nouvelle relation grâce à son comportement. Il est attentionné, expressif et de bonne composition. Lorsqu’il est arrivé à l’écurie, les autres chevaux étaient en deuil après la perte de Tornade, leur cheffe de troupeau. Mais en trois jours, Gali s’est parfaitement intégré. J’avais peur qu’il ne soit là que pour panser ma douleur, mais son arrivée a été une belle transition. Tout ce que j’ai appris avec Tornade, je le mets en pratique avec lui. J’ai ressenti beaucoup de pression au début pour ne pas faire d’erreurs, mais Gali a toujours su rester calme et chercher une solution quand il ne comprenait pas. Il est à la fois calme, réactif à la jambe, mais aussi facile et joyeux !

À quoi ressemble vos semaines et quelles activités pratiquez-vous ?

Gali travaille trois à quatre fois par semaine, et parfois pas du tout. Si le temps est mauvais, je me contente de travail à pied en carrière. Il saute environ une fois toutes les deux semaines et fait du travail à pied une à deux fois par semaine avec un licol éthologique. Au début, nous étions encadrés par ma coach formée chez Andy Booth, mais maintenant, nous pratiquons seuls. Au moins une fois par semaine, nous partons en balade, monté ou non. Récemment, nous avons fait notre premier stage de mountain trail ! Je me demandais comment Gali, dressé pour le steeple-chase, allait se comporter avec des obstacles nécessitant calme et réflexion. Il s'est montré très brave : franchissant des troncs, escaladant des planches, passant des bascules, et se baignant sans hésitation. Chaque nouvelle expérience lui plaît et il m'a donné sa confiance.

Quels sont vos objectifs avec Gali d’Ange ?

Je pense que d’ici le printemps prochain, nous pourrons sortir en concours de dressage. Il est vraiment prédestiné à cette discipline avec ses belles allures, sa souplesse et sa légèreté dans les jambes et dans la bouche. Pour moi, c’est encore un bébé qui a besoin de grandir, de se muscler, et de s’adapter à sa nouvelle vie. Je lui laisse du temps car il doit s’habituer à une monte plus encadrée. Mais nous avons déjà posé les bases : il maîtrise les trois allures et les déplacements sur les hanches au pas et au trot.

 Que diriez-vous à une personne qui souhaite acquérir un cheval issu de la reconversion ?

Il est essentiel d'être bien encadré et de passer par une écurie affiliée, car les chevaux y sont préparés pour leur nouvelle vie. Je dirais aussi de foncer sans hésiter : ce sont des chevaux gentils, qui cherchent toujours à bien faire et pardonnent nos erreurs. Ils sont très attachants ! Physiquement, toutes les disciplines leur sont accessibles. À l’avenir, j’aimerais sauter avec Gali et, qui sait, découvrir le cross avec lui !