La sécurité du cheval athlète
Série vidéos : le bien-être du cheval sur hippodrome
Dans le cadre du plan d’action dédié au bien-être équin, découvrez une série vidéo « Le bien-être du cheval sur l’hippodrome ». A travers plusieurs étapes clés dans le quotidien des compétiteurs, l’objectif est simple : montrer que le bien-être équin est au cœur des priorités de l’hippodrome et de l’adaptation de ses infrastructures, et que les équipes officiant sur l’hippodrome mettent tout en œuvre pour apporter un maximum de sécurité et de soins aux chevaux.
Cette série de vidéos d’un format court d’une minute, vous permet de découvrir un environnement très professionnel avec des experts au service de la santé et de la sécurité du cheval athlète.
Intervenante - Dr Hélène Bourguignon - Cheffe du service de biologie équine de la FNCH
Une réunion de courses peut réunir plus d’une centaine de chevaux dans un même lieu. Afin de lutter contre la propagation des épidémies, les zones accueillant les athlètes sont soigneusement désinfectées. Et, chaque cheval prenant part à la compétition doit être obligatoirement à jour de ses vaccinations.
Intervenante - Anne-Françoise Marcillac-Donati – Entraîneur
Le cheval est engagé dans une course dont le niveau correspond à ses capacités et dans laquelle il pourra défendre ses chances en toute sécurité face à des concurrents de niveau comparable
Intervenante : Corinne – Directrice d’Hippodrome
Comme toute enceinte sportive accueillant des compétitions, les hippodromes évoluent au rythme des innovations pour assurer une sécurité maximale de leurs infrastructures, dont la piste. Cette dernière doit être la plus homogène possible et son entretien constitue au quotidien un enjeu majeur pour les équipes techniques de l’hippodrome.
Intervenante : Isabelle – Vétérinaire
La présence d’un vétérinaire de piste lors d’une journée de courses sur un hippodrome est une obligation. Celui-ci contrôle l’identité, les vaccinations et l’état physique de chaque concurrent. Il assure également les soins nécessaires auprès de chaque compétiteur en cas de besoin.
Intervenante : Pauline Prod’homme – Entraîneur
A l’issue de la course, la récupération constitue un élément clé pour le cheval. Après la douche, il bénéficie de soins adaptés sur l’hippodrome avant son retour à l’écurie d’entrainement puis d’une période de repos avant de préparer sa prochaine compétition.
Intervenante : Dr Hélène Bourguignon - Cheffe du service de biologie équine de la FNCH
Le contrôle des médications, est une mission primordiale pour garantir l’intégrité de la compétition. Ce contrôle permet de garantir que les concurrents sont en bonne santé et courent dans le respect de leurs capacités physiques. Lors de chaque réunion, les vétérinaires agréés par la FNCH réalisent des prélèvements sanguins et urinaires sur des chevaux désignés par les commissaires.
Intervenant : Bastien Michardière – Entraîneur
Dès leur arrivée sur l’hippodrome, les entraineurs veillent à ce que leurs chevaux bénéficient d’un échauffement avant l’épreuve. Comme tout athlète, le cheval a en effet besoin de ce réveil musculaire afin de se préparer au mieux à la course.
Intervenant : Thierry Andrieu – Commissaire de courses
Les commissaires sont là pour faire respecter le code des courses et sanctionner les comportements irréguliers des professionnels. L’utilisation des équipements est strictement réglementée et le moindre agissement dangereux en course peut-être très lourdement sanctionné. Le commissaire est ainsi l’un des garants de la sécurité et du bien-être des chevaux sur l’hippodrome.
Intervenant : Olivier Berghgracht - Responsable commercial STH Hipavia
Lors de chaque déplacement, le transport du cheval est effectué dans des conditions optimales afin de préserver toutes ses capacités et son bien-être.
Dès lors, il est dans l’intérêt manifeste du propriétaire et de l’entraîneur que le cheval voyage dans un véhicule parfaitement aménagé, sécurisé et ventilé, et avec un temps de transport raisonnable, pour qu’il soit totalement compétitif au moment de la course.
Intervenants : Bertrand Lestrade – Jockey, Pierre Vercruysse – Driver et Stéphanie Daburon – Commissaire de courses
La cravache est un outil usuel du cavalier et très utile en course, que ce soit pour réguler la trajectoire des chevaux et assurer ainsi la sécurité au sein du peloton ou pour stimuler et canaliser le cheval, notamment dans la dernière ligne droite.
Le jockey Bertrand Lestrade, le driver Pierre Vercruysse et la commissaire de courses Stéphanie Daburon nous expliquent pourquoi et comment la cravache est utilisée en course, que ce soit à l’entraînement ou en compétition officielle.
Des épreuves de tous niveaux, permettant à chaque cheval de défendre ses chances
L’intégrité physique et le moral sont des facteurs primordiaux pour qu’un cheval donne le meilleur de lui-même. Pour préserver dans la durée la santé et la motivation des chevaux, il est donc indispensable de les engager dans des épreuves adaptées à leurs capacités, où ils se mesureront à des concurrents de force comparable : car les chevaux aiment naturellement faire la course en tête !
En France, il y a beaucoup de courses ; Ces courses se répartissent en de nombreuses catégories fonctions de l’âge, du sexe et des performances passées des partants. La quantité de courses dans chaque catégorie ainsi que leur planification dans l’année est définie par les sociétés mères pour répondre au mieux, quantitativement et qualitativement, aux besoins prévisionnels des chevaux à l’entrainement.
Ce travail de construction du programme permet aux entraineurs de trouver les courses appropriées à leurs chevaux, selon leur état de forme du moment, leur âge et leur niveau : il y a des courses pour tous, malgré l’extrême diversité des profils… Une fois la course sélectionnée, l’entraineur va ensuite soigneusement préparer le cheval à son objectif afin qu’il soit prêt à affronter ses concurrents lorsqu’il arrive sur l’hippodrome, dans le respect de ses limites !
Un échauffement adapté
Les jours de course, chaque cheval ne court qu’une seule course. Il arrive sur l’hippodrome plusieurs heures avant, accompagné par son lad qui le connait par cœur et sait comment le mettre dans les meilleures conditions mentales et physiques avant l’épreuve. Il va l’accompagner pendant la première partie de son échauffement pour que le cheval prenne ses marques en douceur.
Au Trot, le partant entame, une ou deux heures avant le départ, le heat, une série de courses d’échauffement dont la vitesse augmente graduellement.
Au galop, les chevaux sont « marchés » durant une longue période avant les courses pour les détendre et échauffer progressivement leur organisme.
A l’issue de cette première phase, le lad confie son protégé au jockey ou au driver qui va le conduire en course. Ce dernier lui fait encore réaliser un canter, petit galop d’échauffement jusqu’à la ligne de départ pour apprivoiser le cheval et achever sa préparation physique.
Des soins adaptés après la course
La course hippique est une épreuve sportive de haut niveau : menés par leur jockey ou leur driver, les chevaux de course mobilisent toutes leurs ressources pour gagner. Après cet effort, une phase de récupération est nécessaire.
Après avoir franchi la ligne d’arrivée, le cheval reste quelques minutes en piste où il continue à courir à une allure réduite. Cette pratique permet une diminution progressive de sa fréquence cardiaque, la reprise d’un souffle plus régulier, la baisse de la température corporelle et l’élimination des toxines.
A sa sortie de piste, si le cheval est classé, le passage dans le rond des gagnants est rapide. Pris en charge par son lad, il est ensuite immédiatement dessellé et abreuvé.
S’il fait chaud on le rafraichit. Puis le cheval est longuement marché, douché, pansé et peut se reposer avant de reprendre la route. Il est surveillé de près et soigné si besoin. Il regagne ensuite son écurie où il va se préparer tranquillement à son prochain rendez-vous, d’ici plusieurs semaines.
L'Hippodrome, un environnement sécurisé.
Comme toute autorité qui organise des épreuves sportives avec des athlètes de haut niveau, l’Institution s’engage à assurer la sécurité des chevaux et des hommes qui participent aux courses hippiques. Toutes les réunions de courses organisées sur les hippodromes français (2 255 réunions sur 233 hippodromes en 2023) répondent à un cahier des charges très précis en matière d’infrastructures, d’équipement, de sécurité et d’organisation.
Sur chaque hippodrome, les équipes techniques mobilisent leur expertise pour accueillir les chevaux dans les meilleures conditions les jours de course. Les pistes sont entretenues avec le plus grand soin tout au long de l’année pour garantir la souplesse adaptée à l’effort du cheval et assurer la sécurité des partants. Les obstacles jugés dangereux sont révisés (aménagement des abords, structure des obstacles…).
Plus de 15 millions d’euros ont été investis entre 2000 et 2020 pour améliorer la sécurité sur les hippodromes. Ont notamment été installées des lices sécurisées souples et amortissantes ainsi que de nouvelles barres d’appel à l’obstacle dans une matière absorbant les chocs pour éviter les blessures et renforcer la sécurité des jockeys lors des chutes. Et entre 2020 et 2023, ce sont plus de 4 millions d’euros qui ont été investis sur nos hippodromes pour renforcer la bientraitance et la sécurité des athlètes.
En cas d’aléa climatique ou de piste jugée impropre à la compétition, les courses sont déplacées ou annulées.
Protéger la santé des chevaux
L’hippodrome est un lieu où se rassemblent, le temps d’une journée, des dizaines de chevaux venus de différents lieux partout en France et même parfois de l’étranger : tout doit être mis en œuvre pour préserver leur santé et éviter la propagation de maladies.
- La vaccination constitue bien sûr un important axe prévention : Les chevaux de course bénéficient des protocoles de vaccination les plus complets. Ils doivent notamment être vaccinés a minima une fois par an contre la grippe et la rhinopneumonie. Le carnet de vaccination de chaque partant est systématiquement contrôlé avant la course et un cheval qui n’est pas en règle pourra être déclaré non partant.
- Par ailleurs, avant chaque réunion, tous les boxes sont soigneusement désinfectés avant d’être garnis de paille propre et confortable afin d’accueillir chaque partant dans des conditions optimales de sécurité.
- En période d’épizootie, les stalles de départ peuvent également être désinfectées.
Par ailleurs, comme tous les sports de haut niveau, les courses hippiques ont leurs médecins spécialisés, capable d’intervenir à tout moment de la compétition pour prévenir ou soigner les problèmes de santé des athlètes : les vétérinaires de courses.
- Avant la course, sur sollicitation de l’entourage du cheval ou des commissaires, le vétérinaire peut inspecter un partant pour vérifier qu’il est apte à prendre le départ : il ne faut prendre aucun risque avec la santé des chevaux qui doivent impérativement être en pleine forme pour prendre part à la compétition.
- Pendant la course le vétérinaire de piste est prêt à intervenir à tout moment pour soulager et soigner un cheval accidenté. Si besoin, il peut rediriger le cheval vers une structure spécialisée.
- Le vétérinaire de piste peut également intervenir après la course pour vérifier l’état d’un cheval qui présenterait une gêne ou un problème de récupération ou lui administrer des soins si nécessaire
Seuls des chevaux en bonne santé, courant dans le respect de leurs limites physiques naturelles, peuvent prendre part aux courses ;
- Aucune médication n’est donc autorisée en course, c’est une question de sécurité pour les chevaux autant que d’intégrité pour la compétition car ces substances peuvent indiquer l’existence d’un problème de santé chez le cheval ou lui permettre de dépasser ses limites physiques en masquant la douleur ou en augmentant artificiellement sa puissance.
- Les vétérinaires agréés par la Fédération Nationale des Courses Hippiques sont là pour veiller au respect de cette règle et ils sont intransigeants.
Une réglementation garante de la sécurité et du bien-être des chevaux.
Au niveau du code des courses et des conditions générales qui régissent les courses françaises, de nombreuses règles visent à préserver la santé, la sécurité et le bien-être des chevaux.
Bénévoles experts du code des courses au Trot et au Galop, les 850 commissaires de courses sont chargés de garantir la sécurité et la régularité des courses hippiques sur les hippodromes. Ils sont présents à chaque réunion et veillent notamment au respect de ces règles qui protègent les chevaux.
Avant la course, les commissaires observent les chevaux à l’échauffement et peuvent solliciter, s’ils le jugent utile, le vétérinaire de piste ; ils vérifient également que l’équipement des partants est réglementaire.
Après le départ, ils contrôlent le bon déroulement de la course et traquent notamment les comportements dangereux ou inappropriés qui peuvent menacer l’intégrité des partants : changement anormal de trajectoire, monte dangereuse, usage abusif de la cravache…
Les manquements graves sont heureusement très rares mais ils sont lourdement sanctionnés. Le code des courses et les conditions générales évoluent régulièrement pour s’adapter aux progrès des connaissances en matière de bien-être équin.