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Le rôle primordial du pré-entraînement dans la carrière d'un cheval de course

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Avril 2023
Au sommaire
 
Le rôle du pré-entraînement des chevaux de course
Le rôle primordial du pré-entraînement dans la carrière d'un cheval de course

Philip Prévost Baratte nous explique le rôle, les étapes et les bénéfices de son métier de pré-entraîneur au galop.

Au cours de cette vidéo et interview, nous allons étudier les premières réactions des chevaux au pré-entraînement, ainsi que la manière dont notre expert adapte son approche pour chaque cheval. Nous allons également examiner les avantages que cette étape offre aux chevaux et à leurs propriétaires.

Quel est le rôle du pré-entraînement ?

P.P.B : Le pré-entraînement permet à l’animal d’évoluer tout en s’épanouissant. Je me considère comme l’éducateur des chevaux dont je m’occupe. J’agis avec bienveillance, comme on le fait avec des enfants. Nous ne sommes pas là pour les contraindre, mais pour les éduquer en leur faisant accepter les choses, par la répétition.

Quelles sont les premières réactions des chevaux au début de leur apprentissage ? Réagissent-ils tous de la même manière ? Comment vous adaptez-vous pour donner à chacun le maximum de chances de réussir le début de sa carrière ?

P.P.B : La majorité d’entre eux passe par l’étonnement, l’écoute puis l’attention. Certains se montrent plus têtus, puis ils finissent par comprendre qu’on est là pour eux.

Les chevaux me sont confiés sur une durée allant de cinq semaines à trois mois, voire même six mois parfois. Sauf exception, il faut compter cinq jours pour mettre le cavalier d’entraînement sur le dos d’un cheval. Bien sûr, on pourrait le faire en une journée, mais on passerait à côté de détails qui pourraient devenir, plus tard, des blocages.

Pour reprendre la comparaison avec les enfants, je dirais qu’on propose un cadre aux chevaux avec des limites pour qu’ils évoluent plus facilement, sans se disperser. L’idée est de les éduquer à être sereins, car dès leur naissance en tant que cheval de course, ils sont exposés au stress : celui des ventes, des Breeze Up, de l’hippodrome, des tournages, etc. Et qui dit stress dit perte d’énergie. Donc moins ils auront été confrontés à ces situations, plus ils seront craintifs. C’est pourquoi, chez nous, ils passent dans le practice des stalles de départ, dès les premiers jours.

Quels sont les bénéfices tirés de cette étape avant d’intégrer l’entraînement ?

P.P.B : Le pré-entraînement a beaucoup évolué ces dernières décennies, s’attachant de plus en plus au bien-être équin, et étant désormais reconnu par tous les professionnels de la filière comme une étape importante.  En optant pour le pré-entraînement, on mise sur la qualité et la longévité de la carrière d’un cheval de course. Les bénéfices sont donc à la fois pour les chevaux et pour les propriétaires.

Pour ma part, je suis passionné et je réalise donc, chaque jour, la chance que j’ai de vivre de ma passion. J’essaye de transmettre aux chevaux le bien-être que je ressens.

Peut-on dire qu’il s’agit de l’étape la plus importante dans la carrière d’un cheval de course ?

P.P.B : Non, car il n’y a pas une étape plus importante qu’une autre. C’est une chaîne qui se forme autour du cheval et ce, dès sa naissance. Il faut que les attentions, les petits détails soient apportés dès le début et surtout dans la durée. Le pré-entraînement est donc un maillon de cette chaîne indispensable à la réussite et à l’épanouissement du cheval de course.

Découvrez la vidéo
La physiothérapie non vétérinaire
Découverte de la physiothérapie équine

Une approche manuelle pour le confort et le bien-être des chevaux

Dans cette interview de Lucie Jullien, masseuse équin spécialisée dans la biomécanique du cheval de course et Gilles Currens, entraîneur de trotteurs, nous découvrons les spécificités de la physiothérapie non vétérinaire pour les chevaux et les bienfaits du massage pour leur confort et leur bien-être.

Nous apprenons également à quel moment faire appel à cette méthode et comment elle peut être bénéfique pour les professionnels. Enfin, nous abordons la question de la compatibilité entre la physiothérapie non vétérinaire et la carrière de course des chevaux.
 

Quelles sont les spécificités de la physiothérapie non vétérinaire et sur quelle partie du corps du cheval se focalise-telle ?

L.J : Tout d’abord, il est important de préciser que notre activité de masseurs est une technique purement manuelle, non vétérinaire et non curative. Nous travaillons sur le confort et le bien-être des chevaux.

Souvent, les propriétaires ou entraîneurs m’appellent en me disant que leur cheval a mal au dos. Mais pour déterminer le véritable souci, je vais d’abord échanger avec l’entourage pour connaître les habitudes du cheval, réaliser un palpatoire et une évaluation fonctionnelle. Après avoir vu le cheval se déplacer, je débute ma séance. Celle-ci peut durer de 40 minutes à 1h30. Il est vraiment gratifiant d’observer un cheval qui se détend au fur et à mesure, et qui est même content de me retrouver la fois suivante.

Grâce au massage, on peut agir sur toutes les parties du corps, y compris sur les adhérences d’une cicatrice. On y pense rarement, mais la cicatrice d’une castration peut gêner un cheval.

Quels sont les bienfaits du massage et à quel moment peut-on faire appel à cette méthode ?

L.J : Les bienfaits sont multiples puisqu’en massant les tissus qui enveloppent les muscles, nous agissons sur la circulation des fluides à l’image du système lymphatique qui communique avec le système nerveux.

Les professionnels recherchent d’abord la détente musculaire et l’amélioration des mouvements de leurs chevaux. Mais le massage aide également à éliminer les toxines et réduit donc le stress. C’est un peu comme si nous faisions une mise à jour du corps. L’idéal est donc d’agir deux-trois jours avant une course et le lendemain. Lors des meetings, lorsque les chevaux courent de façon plus rapprochée, il est bon d’intervenir régulièrement. Ainsi, l’hiver dernier, j’ai pu intégrer l’équipe de Horsy Dream en collaboration avec sa masseuse qui n’a pas pu se déplacer depuis la Normandie.

D’une manière générale, lors de mes visites, je donne des astuces aux cavaliers d’entraînement afin qu’ils reproduisent les bons gestes et en évitent certains.
 

Gilles Currens, pourquoi et à quel moment faire appel au massage en tant qu'entraîneur de trotteurs ?

G.C : En tant qu’entraîneur, on cherche surtout à soigner les raideurs de nos pensionnaires ; on fait donc appel au masseur après avoir remarqué une gêne. Pour les très bons chevaux de l’écurie comme Gladys des Plaines, on a systématiquement recours aux massages. Pour les autres, on essaye, dans la mesure du possible car c’est un budget pour les propriétaires.

Est-ce compatible de pratiquer la physiothérapie non vétérinaire sur un cheval et de poursuivre sa carrière de course ?

G.C : Oui tout à fait. Lucie a connaissance des engagements des chevaux de l’écurie : elle vient deux jours avant une course et quelques jours après.

Je remarque que les étirements et les assouplissements apportent du confort à mes pensionnaires. Après un massage, on peut voir les bienfaits immédiatement chez certains, et plus tard chez d’autres. Mais Lucie observe des changements au fil de ses séances et m’en fait part.

L’avantage, dans mon écurie, est que mes chevaux sont habitués à être chouchoutés, c’est donc un moment qu’ils adorent !

Code des courses : nouvelles règles sur l'usage de la cravache

L’utilisation de la cravache au galop réduite à 4 sollicitations à partir du 1er mai

Le sujet de l’utilisation de la cravache au galop reste au cœur des préoccupations. A partir du  1er mai prochain, seules quatre sollicitations seront autorisées dans les courses de galop au lieu de cinq jusqu’ici.

« Un groupe de travail sur l’évolution de la cravache a été créé uniquement sur l’année pour accompagner les réflexions du Conseil Juridictionnel de France Galop », a expliqué Samuel Fargeat, Responsable de Département du Secrétariat des Commissaires de France Galop.

« Ont été sondés des jockeys, des entraîneurs, des propriétaires, mais aussi des éleveurs pour connaître leurs différents avis. France Galop est dans une réflexion permanente pour améliorer l’image des courses et cela passe par la communication sur l’usage de cette cravache. Le public doit comprendre dans quel but cet outil est utilisé. Ce n’est pas pour faire mal, mais bien pour solliciter le cheval et le guider s’il venait à changer brutalement de trajectoire. »

Après une première évolution en 2017, où le nombre de mouvements portés était passé de huit à six, le nombre avait été à nouveau réduit en 2019, de six à cinq. « Il s’agira de quatre sollicitations. Notre travail passe donc par une sensibilisation du grand public mais aussi des jeunes qui se lancent dans le métier. L’avantage est qu’ils font partie d’une génération où le bien-être animal occupe une grande place. Chaque année, nous dressons le bilan des sanctions données lors des usages dits « abusifs ». Nous avons remarqué des efforts faits de la part des jockeys. Dans l’ensemble, ils sont conscients que l’image des courses passe par une réduction des sollicitations. »

Écurie du Vernay
La vie après les courses

Interview de Michel Mammeri, éleveur de trotteurs à l’Écurie du Vernay dans le département du Loir-et-Cher


Quand avez-vous commencé l’élevage ?

M.M : Mon amour pour l’univers des courses a débuté en 2007 alors que j’étais co-propriétaire de Quelle Vie Rush. Lorsque la carrière de course de notre jument s’est arrêtée en 2014, j’ai racheté les parts de mes associés et je suis alors devenu éleveur avec Quelle Vie Rush comme poulinière. Elle est notamment la mère de Fée du Vernay et Ipson du Vernay.

A quel moment vous êtes-vous intéressé à la reconversion ?

M.M : À l’époque, je n’avais aucune notion dans le domaine de l’élevage, pourtant, la reconversion était déjà primordiale à mes yeux : avec mon épouse, nous avons toujours été soucieux du bien-être des animaux, je suis d’ailleurs comportementaliste canin, en parallèle.

Je m’intéresse donc à la vie après les courses de mes chevaux en faisant appel à des associations ou en les gardant chez moi, à Sougé, dans mes prés. J’ai une capacité d’accueil de huit retraités, et c’est ici que Quelle Vie Rush vieillira quand elle ne sera plus poulinière.

Avec quelle(s) associations collaborez-vous ?

M.M : Je travaille avec « Passerelle », mais aussi avec « Les crins de Django ».
Une fois mes chevaux placés, je veille à ce que leurs nouveaux propriétaires en prennent soin en prenant régulièrement des nouvelles.

Proposez-vous tous vos chevaux à la reconversion ?

M.M : Je fais attention à ne pas avoir trop de chevaux pour être en capacité de toujours les replacer en fin de carrière ou de les garder.

Ceux qui ne sont pas destinés à l’élevage sont placés avec soin comme je vous le disais car il faut aussi être attentif à leur caractère : il est important de se demander s’ils vont s’entendre avec un cavalier débutant, par exemple.

Il y a parfois des destins extraordinaires comme celui d’une de mes poulinières devenue mère porteuse dans le CSO, ou celui de Gymi du Verlay.

Pouvez-vous nous parler de Gymi du Vernay ?

M.M : Nous avons mis un terme à la carrière de course de Gymi du Vernay car il avait un souci de voile du palais. Il est alors parti chez un ami qui possède un haras de CSO pour les enfants. Gymi a révélé son potentiel dans ce tout nouveau sport pour lui, en remportant le Championnat départemental. Et il vient d’être racheté par une cavalière professionnelle qui a pour objectif de viser encore plus haut !

Opération RaceAndCare
Opérations RaceAndCare

Lancement de la saison 2023

Lancé en 2020, le #raceandcare ne cesse de prendre de l’ampleur et le nombre d’hippodromes organisant une journée #raceandcare dédiée au bien-être équin augmente chaque année : 37 en 2021, 56 en 2022 et ce sont désormais plus de 85 sociétés de course qui ont rejoint ce mouvement.

Le 8 mars dernier, à l’occasion de la première étape du GNT, le calendrier 2023 a été présenté, en présence de nombreux acteurs, dont Carole Desmetz (Au-delà des Pistes) et Aurélie Mallet (Passerelle), partenaires de certains évènements pour la promotion de la reconversion. Avec plus de 85 journées dédiées au #raceandcare, la FNCH souhaite démontrer que le bien-être équin est au cœur des priorités des hippodromes. « Nous saluons la mobilisation croissante des hippodromes. Notre objectif est de fédérer toutes les initiatives existantes au sein des sociétés de course et de les partager au plus grand nombre », a déclaré Pierre Préaud, sécrétaire général de la FNCH. .

Naming de courses, visites guidées, présentation des soins prodigués aux chevaux, interviews de professionnels du bien-être équin sont au programme de ces journées.

Articles de presse
Logo Ouest France ouest-france.fr – 25 janvier 2023

Lutte contre le dopage dans les courses hippiques

« Les hauts dirigeants des sociétés qui organisent les courses en France expliquent leur stratégie de lutte contre le dopage. Guillaume Maupas, directeur général du Trot, Henri Pouret, directeur général adjoint à France Galop, les responsables du laboratoire ou encore le président de l’Ordre des vétérinaires s’expriment auprès d’Ouest-France. »

RaceAndCare logo The Horse thehorse.com – 24 février 2023

L’amélioration des stratégies d’entraînement peut-elle prévenir les blessures chez les chevaux de course ?

« “In Stover’s opinion, musculoskeletal injuries in athletes are preventable because injuries are simply acute manifestations of a chronic process. We can influence the balance between two competing rates of damage accumulation and repair, she said. “Over the past few years we have seen a 40-50% reduction in catastrophic injuries in racehorses in several major racing jurisdictions,” said Stover. “I am extremely optimistic that we can further decrease this rate, and the industry is already demonstrating that we are capable.” 

RaceAndCare logo horsetalk.co.nz horsetalk.co.nz – 29 mars 2023

Une étude menée en Irlande a permis d’identifier certains gènes qui induisent la réaction des pur-sang au stress causé par l’entrainement

"Although racehorse training is recognised to be one of the more stressful types of training programmes, not all horses raised in the same environment experience the same degree of stress,” they said.

Some horses develop an “active coping style” characterised by behavioural hyperactivity and deficits in cognitive flexibility, both of which can reduce training responses, worsen body condition and increase the risk of diseases."

Logo Le Figaro lefigaro.fr – 6 février 2023

Intervention de militants Vegan lors du Jumping de Bordeaux

« Très actif en Europe, le Vegan Strike Group vise tant les compétitions équestres que les corridas ou encore les zoos réalisant des spectacles avec des animaux. » 

Logo Libération liberation.fr – 16 avril 2023

Royaume-Uni : 118 arrestations après une manifestation contre la mort de chevaux de course lors du Grand National

« La police britannique a procédé à des dizaines d’interpellation samedi à Liverpool, où des défenseurs des droits des animaux ont retardé le départ du Grand National, célèbre course d’obstacles. »

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