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Juillet 2023
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Au sommaire
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La prise en charge de l’accident : de l’hippodrome à la clinique vétérinaire
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Acteurs indispensables du bien-être équin et de la régularité des courses, les vétérinaires intervenant sur les hippodromes sont des urgentistes formés aux soins en cas de blessure. Sur place, ils possèdent le matériel nécessaire et adapté pour intervenir en urgence, faire les premiers soins, suturer les plaies éventuelles, immobiliser les membres lors d’atteinte plus lourdes, un van pour transporter le cheval blessé et faire dans certains cas des examens radiographiques si nécessaire.
Les vétérinaires sont en relation avec des cliniques vétérinaires qui les accompagnent pour évaluer la situation. Un contact indispensable qui leur permet d’être au courant des dernières avancées médicales, en plus des formations qu’ils suivent régulièrement. Ainsi, en cas de problème de santé survenant sur l’hippodrome, ils sont les premiers maillons d’une chaîne de soins dont la priorité est la prise en charge rapide de l’animal.
Différentes situations, plus ou moins graves, requièrent l’intervention des vétérinaires de piste : de l’examen d’un cheval qui semble fébrile ou s’est légèrement blessé, au traitement d’urgence d’accidents graves. Dans le cas d’un cheval qui saigne des naseaux après une course, une endoscopie peut être effectuée sur certains hippodromes. Tout cheval examiné par le vétérinaire de piste est ensuite orienté vers son vétérinaire traitant habituel pour prendre le relais.
Concernant les fractures, la priorité du vétérinaire est de sauver l’animal mais dans certains cas, l’examen de la fracture sans même recours à la radiographie fait apparaître de façon certaine que la blessure est irréversible. Les fractures ouvertes par exemple, ou les fractures vertébrales avec section de la moelle épinière puisqu’un cheval est incapable de se déplacer en fauteuil roulant. Les vétérinaires ont également en tête la vie future du cheval qui doit être la plus décente possible.
Face à ce type de blessures, qui restent rares, l’euthanasie s’avère être la seule solution possible afin d’abréger rapidement les souffrances de l’animal. Mais bien qu’elle soit réalisée de façon murement réfléchie, il ne s’agit jamais d’un acte anodin pour les vétérinaires dont le rôle premier est de sauver.
Article réalisée grâce à la contribution des Docteurs Fabrice Rossignol et Ariane Campos
Fabrice Rossignol est chirurgien équin à la Clinique vétérinaire de Grosbois. Chaque jour, il y reçoit, avec son équipe, des chevaux notamment de course et traite toute sorte de fractures. Ariane Campos est résidente à l'European College Of Veterinary Surgeons.
- Est-il difficile d’immobiliser un cheval qui vient de subir une fracture ?
Non, mais ce qui est difficile c’est de le faire dans des environnements comme la piste de l’hippodrome ou l’écurie, car le cheval peut ressentir de l’anxiété et être apeuré suite à sa blessure. En tant que vétérinaires, nous sommes formés à trouver des astuces autres que le plâtre classique difficile à poser sur un cheval affolé. Il est par exemple possible de poser des attelles ou des bandages épais avec des tasseaux pour immobiliser le membre touché.
- Pourquoi certaines fractures ne sont pas opérables ?
Rappelons tout d’abord un chiffre important : au cours de leur carrière, 1 à 2% des chevaux de course de plat seront victime d’une lésion osseuse de type fêlure ou fracture. Il existe deux types de fractures : celles réparables, et celles qui ne le sont pas. Ces dernières sont en général des fractures situées au-dessus du genou ou des fractures ouvertes.
Pour comprendre pourquoi certaines fractures ne sont pas opérables, il faut avoir en tête l’anatomie du cheval. C’est un animal qui pèse entre 500 et 600 kilos et dont les os sont aussi fins que le radius d’un homme. On ne peut pas plâtrer le membre haut d’un cheval, c’est-à-dire au-dessus du genou, en raison de sa physiologie. Et pour le moment, les implants utilisés, du type plaques et vis, sont les mêmes que ceux utilisés chez les humains. Ils ne sont donc pas capables de supporter le poids de l’animal.
Contrairement à l’être humain, le cheval ne peut pas rester allongé dans un lit, ni se déplacer en fauteuil roulant ou avec des béquilles. Il ne peut pas non plus vivre sur trois jambes puisqu’il risquerait de compenser sur celles valides et donc de souffrir de fourbures avec toutes les conséquences que cela entraîne. La fracture ouverte n’est pas non plus opérable car elle est souvent suivie d’une infection et donc d’une amputation, et là encore, un cheval ne peut pas vivre sur trois jambes.
En tant que vétérinaires, notre priorité est de trouver toutes les solutions pour sauver les chevaux. Mais quand une vie future décente n’est pas envisageable pour eux, la décision choisie est celle de ne pas faire souffrir l’animal.
- Parmi les fractures opérables, existe-t-il des conséquences post-opératoires ?
Tout dépend de la reconstruction de l’articulation. Par exemple, pour les fractures simples de la première phalange et du canon qui sont les plus courantes, le retour aux courses...
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Sécurité et bien-être équin : les courses hippiques face aux défis climatiques
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Avec l'été, la chaleur et le risque de sécheresse, la filière des courses hippiques n’hésite pas à délocaliser ou reporter des réunions de courses pour garantir la sécurité des compétiteurs, qui est toujours prioritaire par rapport aux aspects financiers. En 2022, plus de 70 réunions de courses ont ainsi été impactées, entraînant d'importantes pertes financières.
Pour 2023, les démarches entreprises auprès des ministères de l'Agriculture et de la Transition Écologique ont permis d'inclure les hippodromes dans le guide sécheresse destiné aux préfets. Les sociétés de courses ont signé une Charte Nationale pour la préservation de la ressource en eau, engageant la filière à optimiser la consommation d'eau. Chaque préfet a été informé du calendrier d'activités des hippodromes et des modalités d'arrosage, dans le but de faciliter le dialogue en cas de restrictions.
La prévention des risques liés à la pénurie d'eau est également soutenue par des investissements. Les sociétés mères ont augmenté l'enveloppe d'équipement du Fonds Commun à 2 millions d'euros en 2023, pour notamment soutenir les projets de création de bassins de récupération d'eau et d'amélioration des systèmes d'arrosage. Une étude hydrologique est en cours pour évaluer l'accès à l'eau des hippodromes, afin d'orienter les futurs investissements.
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Connue sur les réseaux sociaux sous le nom de « Francis, Marley et moi », Julie Gandelheid eu un véritable coup de foudre pour Feu Francis, un AQPS de 4 ans, anciennement entraîné par Philippe et Camille Peltier. De leur rencontre à leur découverte mutuelle, Julie nous livre leur histoire.
- Pourquoi avoir fait appel à une association de reconversion ?
Fin 2019, j'ai réalisé mon rêve d'enfant d'acquérir un cheval pour former une équipe. J'ai essayé quelques chevaux « selle français » mais sans succès. La réussite de cavaliers renommés avec d'anciens chevaux de course dans le concours complet ont attiré mon attention. Comme Clara Loiseau et Wont Wait qui se sont illustrés au Badminton Horse Trials en 2019, l'un des six concours complets les plus prestigieux au monde.
J'ai donc cherché sur internet des chevaux en reconversion et j'ai trouvé la page d'Écurie Seconde Chance. Feu Francis, un AQPS de 4 ans, m'a tout de suite attirée avec sa tête adorable et ses traits fins, même si son nom est un peu particulier (rires). J'ai rapidement contacté Sylvain Martin, le fondateur de l'écurie, avec de nombreuses questions. Et 48 heures plus tard, je me rendais chez Francis.
Ce 28 février 2020, je m'en souviens comme si c'était hier : il faisait un froid glacial et Francis était bien emmitouflé dans une énorme couverture intégrale. Après l'avoir essayé pendant deux tours, j'ai été conquise. Je suis ensuite retournée pour un deuxième essai afin de confirmer mes premières impressions.
- Selon vous, est-il nécessaire de bien connaître les chevaux avant d’accueillir un cheval reconverti ?
Pour réussir, il faut avoir les moyens financiers et l'entourage adéquat, surtout lorsque l'on est amateur. Ces chevaux ne sont pas physiquement prêts à répondre immédiatement aux attentes des cavaliers. Parfois, cela entraîne des échecs, bien que ces chevaux aient un grand cœur. Il faut comprendre qu'ils n'en ont pas encore les capacités.
Personnellement, je partais de zéro, mais avoir Francis à mes côtés me suffisait. J'ai découvert son passé, son élevage, son entraînement, etc. Une équipe s'est progressivement formée autour de nous, comprenant notre maréchal, notre physiothérapeute, notre vétérinaire, le Haras des Flambertins où vit Francis, la balnéothérapie, et nos partenaires. Ensemble, nous avons développé l'idée et j'ai lutté pour que l'Écurie Seconde Chance en tire bénéfice.
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L'intelligence des chevaux au travail
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Cet ouvrage, à travers de nombreux exemples issus des travaux de recherche et des expériences pratiques de ses 6 autrices, permet de mieux appréhender l’étonnante capacité d’adaptation des chevaux et leur aptitude à développer de nouveaux savoir-faire, en lien avec les attentes humaines.
Il montre comment, lorsqu’on mobilise avec habileté et respect ses formes spécifiques d’intelligence, le cheval peut s’engager de façon active dans les activités qui lui sont proposées et s’y s’épanouir. La relation de travail qui se crée devient source de réalisation et pour l’homme comme pour le cheval.
Jocelyne Porcher (auteur), Sophie Barreau (auteur), Vanina Deneux-Le Barh (auteur), Charlène Dray (auteur), Chloé Mulier (auteur), Maria Fernanda de Torres (auteur), Aurélie Verdon (illustrateur), Nicolas Blondeau (préface), Editions Quae.
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